C’est la langue. Du moins, des échos me reliant à la toute première. Puisque « cette langue n’est pas ma langue ».
J’ai toujours ce choc, à entendre celle-là, qui va chercher très loin dans ma mémoire, on pourrait dire dans les racines, le terreau. C’est ouvrir une porte derrière laquelle sont posés des souvenirs que je ne peux pas voir, même lorsque la porte s’ouvre, qu’une main allume, que la lumière est enfin arrivée. Je ne distingue rien, je sais tout juste qu’il y a là celui que j’ai été, il n’est jamais très loin, marchant encore dans sa langue que moi, j’oublie — nous ne pouvons plus parler.
C’est peut-être cela qu’on cherche lorsque l’on bouge, qu’on va chercher ailleurs, peut-être juste ça, et soi. La route est droite.
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