Le vent se lève, il faut tenter de vivre (Paul Valéry)

Je dois vous raconter ma mésaventure. Sur une plage esseulé du sud de la Finlande, j’avais décidé d’abandonner un temps ma peinture pour profiter de la fraîcheur de la mer. Je posais mes affaires sur un rondin de bois afin d’éprouver l’onde salée.
Précisons que je n’avais pas prévu les équipements habituels du baigneur, ni maillot ni serviette. Je n’ai pris hélas (ou fort heureusement !) aucun selfie.
Un coup de vent allait transformer mon escapade aquatique en une opération de sauvetage périlleuse. En effet, le vent avait envoyé mon aquarelle dans la Baltique. Je me précipitais alors pour apporter les premiers soins vitaux au papier qui tel un soulard s’était gorgé d’eau en moins de deux. Naufrage ou signe du destin, ma peinture balticoscopique retrouvait par les forces des éléments le sel de la vie aquatique. Ainsi va la vie du voyageur barjavelien trop imprudent.

JiCé Écrit par :

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